jeudi 14 avril 2016

Flores et Komodo

Flores est une ile majoritairement Catholique située à l’Est de Bali, assez peu touristique si on excepte Labuan Bajo, d’où partent les excursions en bateau vers le Parc National de Komodo. C’est là que je vais !

 
Déjà depuis l’avion ça a l’air chouette !

Je loge dans l’auberge de jeunesse la moins chère de la ville, 4€ la nuit. C’est absolument crado mais Grégorius, le gérant est super gentil : il se démène pour nous trouver les meilleurs tarifs pour les excursions en bateau, nous dépose à la plage en voiture et va nous chercher des donuts pour le petit déjeuner. Et puis les dortoirs c’est toujours bien pour se faire des copains !



Beaucoup de repos pour guérir vite ! Notez que je n’ai pas beaucoup progressé en selfie…


Marché de nuit, choisi ton poisson tout frais péché et on te le barbecuit !

Après 2 jours pour découvrir les environs de Labuan Bajo et faire de mon mieux pour cicatriser rapidement, j’embarque sur un petit bateau en bois pour 2 jours de visite du Parc National, qui comporte l’Ile de Komodo, la plus grande, mais aussi une multitude de petites iles éparpillées.



Première journée : Rinca Island et Komodo Island pour essayer d’observer quelques dragons.




Oh punaise ! Y en a un là !

 

Cet animal préhistorique ne se nourrit que de la viande, généralement morte, des animaux locaux : cerfs, sangliers, bœufs, singes, oiseaux. Il chasse en se camouflant et en attendant que sa proie passe à sa portée. Il est aussi cannibale et n’a aucun scrupule à manger les individus plus petits que lui, y compris ses propres bébés. Sa salive est tellement plein de bactéries et de venin qu’il n’a qu’à donner un coup de dents et attendre la mort de l’animal en 1 à 5 jours en fonction de sa taille.

Je n’étais pas sure qu’on puisse en observer mais en fin de compte on en a vu plein ! Et comme on est venu pendant les heures chaudes, c’était l’heure de la sieste pour les gros lézards.

 
Courageux compagnon de voyage se dévouant pour aller donner une échelle de taille

 

Pas idiots et habitués à l’homme, certains campent carrément sous la cuisine.
Moi je descendrais pas de la terrasse…


Bambi à la plage

Le soir, nous dormons sur le bateau, et même directement sur le pont !

 

Soirée Bintang (la bière locale) et Shit-head (le jeu de carte officiel des backpackers)

 
Transformation du pont en lit 9 places

Le lendemain c’est la mer que l’on explore ! Pas question de plonger, mon entorse au bras me fait encore bien mal, mais un peu de snorkeling (palmes, masque et tuba) ne devrait pas poser de problème. Et bonne nouvelle pour toi lecteur, la suppression du budget plongée a permis l’achat d’une petite caméra sous-marine !



Et quand on a la chance d'être au bon endroit au bon moment, on peut voir ça :

 Raies manta d’environ 2 mètres d’envergure. Juste magnifique !

Et puis pour finir la journée tranquillement, petit arrêt à Kanawa Island : 6 bungalows, 1 ponton, 1 restaurant, un petit coin sympa pour les vacances…



Encore un endroit où il va falloir que je retourne !

Bali

Après Java, direction Bali, l’ile la plus touristique d’Indonésie. Kuta, au Sud de l’ile et proche de l’aéroport, concentre la grande majorité du tourisme et son lot de bars, restaurants, magasins, tours organisés, vendeurs ambulants et circulation routière. Donc pour un peu de calme et d’authenticité (si c’est encore possible à Bali), c’est LE coin à éviter ! Direction la côte Nord qui est plus calme et parfaite pour faire un peu de plongée.

 
Lovina et sa plage de sable noir

 
Fin de journée, les pêcheurs sont de sortie

 

 
Les fruits locaux sont un peu différents des nôtres

Concernant la plongé, veuillez accepter mes excuses, je ne dispose pas de caméra sous-marine donc pas d’image… C’est dommage parce que c’était super joli ! Outre le corail qui est impressionnant de santé et de diversité, j’ai aperçu rascasses volantes, tortues, poissons perroquets géants, poissons cochers, poissons écureuils, thons et aussi plein d’autres dont je ne connais pas le nom mais qui sont magnifiques aussi !

 
En avant cap’taine !

J’ai aussi plongé sur une épave à Tulamben, l’USS Liberty, un navire militaire Américain coulé par les Japonais pendant la seconde guerre mondiale. Ou plus exactement immobilisé sur la plage de Tulamben par une torpille japonaise, puis coulé par une éruption volcanique…

Mais bon, la plongée c’est quand même pas donné, bien que 20€ par plongée ce soit hyper raisonnable si on compare avec l’Europe (et puis les fond marins ne sont pas les mêmes !). Enfin bref, j’arrive à la fin de mon voyage et le budget n’est pas extensible. Du coup, je loue une moto pour aller me balader sur les versants d’Agung, le volcan qui domine l’ile de Bali, l’objectif étant le temple de Besakih, le plus important de l’ile pour les Hindous.

  

Le Mont Agung

Et là, c’est le drame ! Après 5 mois de conduite de moto sans la moindre égratignure, c’est l’accident ! En sortant d’un virage, je veux éviter un camion qui arrive en sens inverse, je freine un peu trop sèchement, il y a du gravier par terre, glissade, chute, douleur.


Je me relève, constate que le camion s’est arrêté à environ 2 mètres de ma tête (ouf !). Je suis étourdie et je saigne de partout mais sinon j’ai l’impression que ça va. Ah, attendez, sensation un peu bizarre dans le bras gauche quand même. En moins de 30 secondes, une dizaine de personnes s’est rassemblée autour de moi, le conducteur du camion a ramassé mon scooter et me tend des mouchoirs. Un jeune homme me dit qu’il m’amène à l’hôpital en voiture, je le suis. Petit hôpital de village, seulement 3 lits. Le médecin est une jeune femme très gentille qui parle anglais et qui passe 2 heures à nettoyer mes blessures, à retirer le gravier enfoncé dans mes paumes et à poser des pansements. J’ai même droit à des piqures d’antalgiques ce qui n’est pas du luxe car, sans être chochotte, ça piiiiique !

 

Le jeune homme qui m’a amené ici me dit qu’il vaut mieux aller faire une radio pour mon bras qui entre temps a doublé de volume. Il me dépose dans un hôpital plus important et attend patiemment. Il me dit que, puisque je ne peux pas conduire, il va appeler un ami qui a un camion pick up pour me ramener, avec mon sccoter, à mon hôtel. Au final, il aura passé plus de 5h à me trimbaler d’un endroit à l’autre dans sa voiture, difficile d’être plus serviable…

 
Pas de fracture ! Juste une jolie entorse…


Bon… ben fini la plongée, la mer et la moto… Bonne nouvelle pour le budget mais moins bonne pour le moral : je dois prendre l’avion dans 2 jours pour aller au Parc National de Komodo, réputé pour ses dragons… et ses sites de plongée. Enfin, c’est la vie ! En attendant, repos obligatoire !

mardi 5 avril 2016

Indonésie, île n°1 : Java

Le voyage touche à sa fin, les billets d’avion pour rentrer à Paris sont réservés, il me reste un petit mois pour découvrir cet immense pays qu’est l’Indonésie. Plus de 13 000 iles, des hectares de jungle, des dizaines de volcans, des plages de rêve, des spots de plongée superbes… il va falloir faire des choix !

Première destination : Java. L’ile la plus peuplée d’Indonésie et la 5ème en superficie, connue principalement pour ses nombreux de volcans dont 45 sont toujours actifs. J’arrive en avion à Jakarta, la capitale, mais la ville n’a pas spécialement d’intérêt donc je me contente d’y passer la nuit et embarque le lendemain matin pour 8h de train en direction de Jogjakarta (Jogja), la capitale culturelle, à l’Est de l’ile. Il faut croire que la saison des pluies n’est pas vraiment terminée, un véritable déluge s’abat sur la région à 15h, avec une ponctualité admirable qui permet tout de même de planifier des visites.

 



 
Faut pas traîner dehors après 15h…

Borobudur, ce temple bouddhiste perdu au milieu d’une jungle magnifique a des origines mystérieuses mais daterait du 9ème siècle selon les experts.




Aaaaah les touristes asiatiques :)

Nouveauté au rayon fruit : le snake fruit

 

Temple hindou de Prambanan. Les magnifiques bas-reliefs sculptés partout retracent la vie des souverains de l’époque.

 


Il a pas l’air sympa ce lion ?!

 
Ecole de Batik, une technique de peinture sur tissu Indonésienne

Etant données les conditions météo, je ne me sens pas trop d’aller explorer les volcans toute seule. En plus, les transports publiques sont assez peu développés et il est quasiment obligatoire de passer par des compagnies de bus privées pour se rendre au pied des différents volcans. Chose hautement inhabituelle, je rejoins donc un tour organisé de 3 jours pour gravir le Bromo et l’Ijen, 2 volcans toujours en activité de Java Est. Ne me demandez pas pourquoi mais les tours organisés vous emmènent tous voir les volcans à l’aube, du coup lever à 3h pour Bromo et à 1h pour Ijen… Mais ça valait 1000 fois le coût !

 



Et en se rapprochant du cratère, on a du mal à se croire sur Terre

De tout petits chevaux emmènent les touristes flemmard jusqu’au cratère

 



Ijen est très différent de Bromo, qui se contente de cracher de la vapeur d’eau. Ijen, lui, fabrique du souffre : il sort de la montagne sous la forme d’un liquide en ébullition, créant au passage des flammes bleues magnifiques, puis se refroidit, cristallise et libère des vapeurs toxiques. Une armée de Javanais travaille jour et nuit pour récolter et remonter le soufre cristallisé dans des conditions que nous, touristes, avons du mal à supporter pendant le temps de la visite, malgré les masques à gaz obligatoires. La plupart des travailleurs passent 3 semaines dans le cratère, dormant et mangeant sur place, puis retournent une semaine dans leur famille… Je jure de ne plus jamais me plaindre de mon travail.

 
Visite du cratère de nuit avec lampe torche et masque à gaz




La lumière du jour arrive, on découvre un lac.
Pas de baignade, c’est de l’acide sulfirique : pH autour de 0,2…

 


Quand le vent tourne et qu’on se retrouve dans le nuage de fumée, on ne voit plus rien, les yeux et la gorge piquent horriblement (merci à Elisa pour la photo…)
Poids des paniers : entre 60 et 80kg

 


Après 2h, on est contents de sortir du cratère et de retrouver un air respirable




Et on redescend tranquillement en suivant Souki, notre guide pour cette visite extraordinaire

Après toutes ces émotions (et ces réveils avant l’aube), je quitte Java par la mer. Prochaine étape : Bali !