Bagan

Le trajet entre Hpa An (Sud Est du pays) et Bagan (centre Ouest) fut long : 8h de bus jusqu’à Rangoon puis 19h de train jusqu’à Bagan (mon record à ce jour !)

 

Gare de Rangoon (oui, j'aime bien les photos de gare...)

Arrivée à la gare de Bagan, il n’y a plus de couchettes, donc le voyage de nuit se fera sur une petite banquette. Heureusement, il n’y a personne à côté de moi donc je peux plus ou moins m’allonger en pliant les jambes. C’est quand même loin d’être confortable ! D’autant que le train se balance de gauche à droite, à tel point qu’il faut attacher son sac au porte bagage (plusieurs cas de valise sur la tête à déplorer…), et aussi de haut en bas et d’avant en arrière. Bref, ça remue !

Après 3h de route, le train déraille, mais pas de panique, c’est normaaaal. Il suffit de faire une petite marche arrière, de remettre la locomotive dans l’axe et on repart ! A chaque arrêt (dans chaque petit village perdu au milieu de la brousse), des vendeurs passent dans les wagons ou sous les fenêtres pour proposer des boissons, des samossas, des gâteaux ou des petites boites contenant du riz et du poulet. Au moins on ne risque pas de mourir de faim !

 

Mais ma patience est largement récompensée par le magnifique site de Bagan. Souvent présentée comme la cousine d’Angkor, la plaine de Bagan est parsemée de centaines de temples et pagodes, de toutes les tailles et de tous les styles. Partout où on regarde, des toits sculptés à perte de vue ! C’est un vrai bonheur de se balader sur les sentiers sablonneux à la recherche du temple parfait sur lequel on pourra escalader pour admirer le lever ou le coucher du soleil !

 

 

Coucou !

Vendeur de peintures dans un temple

 

En 1975, un tremblement de terre a détruit la plupart des temples. Environs 2000 ont pu être reconstruits, mais sans toujours respecter les détails d’origine…

 Escaliers bien cachés et portes en terrasses permettent de grimper dans les niveaux supérieurs

 

Un habitant du coin m’emmène vers un bon spot pour observer le coucher de soleil

Malheureusement le ciel était très nuageux donc pas de jolie photo du coucher de soleil. En retournant récupérer ma moto pour rentrer, il y a comme un problème :

 

Du coup, je me retrouve toute seule, paumée au milieu de la brousse, sans téléphone, de nuit, avec mon pneu crevé… Si je n’avais pas été en Asie j’aurais probablement paniqué mais là pas de problème ! Ya qu’à pousser la moto en direction de ce toit doré qui brille au loin.

Une bonne demi-heure plus tard, je croise un monsieur allongé sur sa moto en train de jouer sur son téléphone . Je n’ai qu’à dire « Menglaba » en souriant (qui veut dire bonjour et qui est mon seul mot de vocabulaire Birman), il répond Menglaba en souriant, et de lui-même il téléphone au loueur qui vient me chercher 15 minutes plus tard. Trop facile !

Et sinon, le lever du soleil ça donne ça :

En version accélérée et sans le réveil à 5h, mais sans la vue panoramique ni le chant des oiseaux...