Hsipaw se trouve dans l’Etat Shan,
au Nord Est de Mandalay. Pour m’y rendre, il y a un train qui part de Mandalay
à 4h (du matin, ben oui…) et qui arrive vers 16h. Je me lève donc très tot et
me rend à la gare où un chauffeur de taxi me dit « Hsipaw ? No train,
no train ! Bus station ! ». Ok, je pense qu’il dit ça juste pour
que je prenne le taxi mais je vérifie… En fait il y a un train mais il est en
retard et n’arrivera que vers 8h. Ayant expérimenté le train Birman, je me doute
que 4h de retard au départ, ça fait 8h de retard à l’arrivée ! Ok pour la
bus station…
Arrivée à la station de bus, tout
est fermé, les comptoirs pour l’achat des tickets ouvrent à 6h, mais
apparemment il y a un bus qui part à 6h30 pour Hsipaw. Effectivement le guichet
ouvre à 6h et, étant la première dans la queue, je peux acheter LE DERNIER
TICKET de bus disponible. Et encore il a fallu que j’insiste :
Employé du bus : « Bus
complet »
Moi : « Vous êtes
sur ? »
« Oui oui, complet »
« Je peux voir le plan du
bus ? » (pour chaque bus il y a un plan avec le nom des passagers
inscrit à la place qui leur est attribuée, et là le monsieur l’a justement dans
la main) « Il y a une place là, le 5C, c’est vide !»
« Non non, complet »
« Si si, 5C ! »
« Ok, 6$... »
Voilà, la Birmanie ça se passe
comme ça. Bon, les autres touristes qui étaient derrière, qui devaient aussi
prendre le train mais se sont rabattus sur le bus, et qui ont suivi la scène
sont un peu dégoutés mais c’est la vie… Prochain bus à 14h pour eux…
Gare de bus de
Mandalay, 6h du matin.
On croise les doigts pour que son bus soit celui de gauche et pas celui de droite…
On croise les doigts pour que son bus soit celui de gauche et pas celui de droite…
Au final, j’ai appris plus tard
que le train est arrivé à Hsipaw à 1hdu matin, soit 9h de retard !
Hsipaw, centre ville
Au marché, les longi
(jupes) aux motifs Shan
Vue du toit de
l’hotel
Arrivée laborieusement à Hsipaw,
je suis les conseils de Julien et m’inscrit pour une petite randonnée de 2 jours
dans les montagnes alentours. Super balade entre les rizières, les plantations
de thé ou de bananes, dans la foret et dans les collines. Passage dans des
petits villages isolés où les habitants ne parlent pas le Birman mais le Shan.
Le guide nous explique comment s’organise la vie locale et nous passons la nuit
dans une famille avec tout plein d’enfants.
Ici les figues
poussent au niveau du tronc...
Eglise catholique
Fabrication de
briques
Orchidées sauvages
On sent que la situation est politiquement
tendue : le guide téléphone régulièrement sur le trajet pour savoir dans
quelle vallée on peut aller, en fonction de si des militaires s’y trouvent ou
non. En tant que touristes nous ne craignons rien, les militaires ont même
plutôt tendance à ne pas trop se montrer lorsque des étrangers sont dans le
coin, mais quand le soir au coin du feu, 2 militaires sur-armés passent jeter
un œil, on ressent quand même un petit malaise…
Nuit chez l’habitant
La famille est aisée,
sa maison est en briques. Les maisons plus modestes sont en bambou tressé.
Une partie de la
famille (4 générations, une quinzaine d’enfants sous le même toit)
Le voisin d’en face
est forgeron. Il est fier de nous montrer sa nouvelle arbalète !
Fin de rando dans les
sources chaudes
Pour repartir de Hsipaw, même
galère que pour y arriver : apparemment tous les bus sont supprimés à
cause d’un embouteillage qui dure depuis 24h et l’unique train quotidien a 3h
de retard avant même d’arriver. En fait, ces problèmes de transports sont dus à
la situation politique tendue dans la région. Difficile de savoir ce qu’il se
passe réellement car les Birmans sont très discret sur le sujet, même entre
eux, et parce que tout ça a l’air très compliqué ! En gros chaque région a
sa propre armée qui représente les différentes minorités du pays, il y a aussi
une armée nationale, tout le monde est corrompu à différents niveaux et les
accords obtenus tiennent rarement plus de 2 semaines. Bref, le train finit par
arriver 4h après l’horaire prévu. J’ai appris qu’après mon départ toutes les
randonnées dans les montagnes étaient annulées…
Gare de Hsipaw
Viaduc de Gokteik,
inauguré en 1900, 700m au-dessus du vide.
A bord, mélange d’angoisse et d’admiration pendant les 6 minutes qu’il faut pour le traverser.
A bord, mélange d’angoisse et d’admiration pendant les 6 minutes qu’il faut pour le traverser.
et bien on peut dire que tu ne lâches pas prise quand tu veux quelque chose! une vraie pro du voyage! ne faut-il pas que tu sois prudente quant à certains de tes commentaires????
RépondreSupprimerJ'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? ;)
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