Leshan et Emeishan

Le soir de la journée pandas, l’auberge organise une Hot Pot Party ! Tous ceux qui le souhaitent peuvent venir plonger des morceaux de légumes, de tofu et des nouilles dans une grande marmite contenant de la sauce en ébullition. Plutôt marrant d’aller pêcher sa nourriture avec des baguettes mais vraiment trop épicé pour moi…

Par contre ça nous donne l’occasion de rencontrer James de Bristol et Milan de Delft, avec qui nous décidons de partir le lendemain pour Leshan et Emeishan, à environs 150km de Chengdu. Pour ceux du fond qui ne suivent pas, Shan veut dire montagne. Leshan = montagne joyeuse, Emeishan = montagne du haut sourcil (lol).

Leshan est connu pour son bouddha géant, le plus grand du monde me semble-t-il, sculpté directement dans la falaise.

Sacrée pointure…

L’équipe

Puis, après avoir longuement cherché l’arrêt de bus, nous finissons par prendre un taxi qui nous dépose au pied du Mont Emei. Emeishan est une montagne sacrée du Bouddhisme, son accès est limité et elle abrite quelques temples habités par des moines.

Carte de la montagne

Après 3h de marche dans la forêt et 300m de dénivelé, nous arrivons au temple de Hong Chun Ping juste au moment où la nuit commence à tomber. Timing parfait puisque je n’ai pas pensé à apporter de lampe, que le sol est très pentu et glissant, et surtout parce que la forêt est habitée par des singes qui, d’après les panneaux, deviennent très agressifs la nuit…

Repas (végétarien) et nuit au monastère.

Réveil à 6h le lendemain, porridge absolument déprimant pour le petit déjeuner, et on reprend l’ascension : seulement 20km à parcourir mais environs 1500m de dénivelé, autrement dit des escaliers sans fin ! A chaque tournant, on observe ce qui nous attend avec anxiété, espérant un peu de plat, mais non, toujours des marches… Heureusement que j’étais avec mes acolytes pour cette rando sinon j’aurais fait demi-tour après 1h !

Ceci dit, le paysage est magnifique : sommets embrumés, forêt humide, cascades et temples isolés. L’atmosphère de cette montagne est incroyable !

L’ascension nous a pris 10h au total (incluant la brève pause déjeuner (végétarien)).

Autant vous dire que j’étais vraiment contente d’arriver au sommet. Malheureusement, il y avait tellement de brouillard que la vue était complètement bouchée.

Enfin sur du plat, je sors mon gouter (des fruits secs non identifiés mais plutôt pas mauvais) pour me requinquer un peu. Et là, arrivent 2 gros singes, alors que nous n’en avions pas vu un seul jusque-là. L’un des deux attrape mon bâton de marche et montre les dents. Dans la brume, je vois au moins 5 ou 6 autres singes plus loin, et pas un seul humain ! Panique, mon premier réflexe est de crier et de vouloir partir en courant, puis je me rappelle que c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire d’après les panneaux. 2^ème stratégie : je balance mes fruits le plus loin possible. L’un des deux singes se rue dessus mais l’autre tire toujours sur mon bâton. Pas moyen que je cède puisque c’est ma seule arme, je me mets donc à tirer dans l’autre sens et à l’insulter. Ça marche, il le lâche, je m’enfuie sans courir mais en marchant vite quand même… Saleté de singes, ils m’ont vraiment fait peur !

Les coupables.
Photos prises à distance raisonnable, avec zoom autant que possible…

Un peu plus loin, ô surprise, un arrêt de bus pour redescendre au pied de la montagne. Si on avait su, on aurait peut-être fait l’inverse L En tout cas, la douche et la nuit qui ont suivi ont été fortement appréciées, et je suis assez contente de savoir que, contre toute attente, je suis capable de monter des escaliers pendant 10h!